LAC SOUTERRAIN DE SAINT-LÉONARD

Mon expérience ...

Cela faisait bien longtemps que j’avais envie de découvrir cette pépite mystérieuse. J’avais vu beaucoup d’images envoûtantes sur les réseaux sociaux et j’étais vraiment impatiente de pouvoir découvrir ce lieu de mes yeux. Comme nous sommes actuellement installés en Valais, c’était la belle occasion de se rendre au Lac souterrain de Saint-Léonard, entre Sierre et Sion.

Comme le lac est caché sous une colline recouverte de vignes, il n’est pas possible de se garer juste devant l’entrée. Le parking se trouve en contrebas et il faudra faire une petite grimpette d’une centaine de mètres. L’accès est donc plus compliqué avec une poussette. Je conseille vraiment d’opter pour un porte-bébé, d’autant qu’il faudra de toute manière laisser la poussette à l’accueil pour la visite en barque. Et bébé sera bien plus en sécurité dans un porte-bébé une fois sur le lac.

L’HISTOIRE D’UN TRÉSOR CACHÉ

Le Lac souterrain de St-Léonard peut se targuer d’être le plus grand lac naturel souterrain d’Europe. Il mesure 260 mètres de long pour 29 mètres de large. C’est en 1943 que la première exploration a eu lieu. Deux spéléologues, Jean-Jacques Pittard et Jacques Della Santa ont pu découvrir la beauté des lieux. Le niveau de l’eau était encore bien élevé mais en 1946, un tremblement de terre a créé des fissures dans la roche. Le niveau s’est abaissé et est devenue encore plus facilement navigable. Les premières visites ont pu démarrer en 1949 et rapidement l’endroit devint l’une des grottes les plus visitées et connues du pays.

PAS DE VISITE SURPRISE

Pour découvrir le Lac souterrain, il est nécessaire de planifier sa visite. Les réservations sont obligatoires et très facilement réalisables en ligne. Il faut choisir son créneau horaire et arriver 15 minutes avant la visite. Comme les 15 minutes de marge sont déjà comptées dans l’horaire annoncé, nous arrivons sur place finalement avec 30 minutes d’avance. C’est l’occasion de jeter un œil à la boutique de souvenirs qui proposent vraiment de jolis objets. On reste captivés par les nombreuses pierres, en pendentifs ou en bracelets. On profite aussi de s’assurer qu’on est bien équipés pour la visite et justement.. on retourne rapidement chercher une couche de vêtements supplémentaires. La responsable de l’accueil nous explique, effectivement, que l’air dans la grotte est à 15 degrés et l’eau à 11 degrés (toute l’année). Une fraîcheur certainement bienvenue les jours de canicule mais qui peut aussi ternir la visite si l’on grelotte tout au long de la présentation du guide. En attendant notre tour, on profite de la petite zone didactique qui explique la formation de la grotte. À la minute du départ de la visite, le guide arrive et nous ouvre les barrières pour descendre quelques escaliers de pierre et rejoindre l’entrée de la mystérieuse grotte.

UNE PARENTHÈSE HORS DU TEMPS

On grimpe tous, un à un, dans l’une des trois grandes barques amarrés au bout du lac. L’air devient soudainement  beaucoup plus humide et frais. Les garçons ressentent aussi le changement d’ambiance et trépignent à l’idée de grimper dans l’embarcation. Une fois installés, le guide se présente en plusieurs langues et la visite démarre. On s’enfonce doucement dans la pénombre de la grotte alors que certains points lumineux éclairent l’eau translucide du lac et bord de la grotte. Notre gondolier rame avec douceur et sérénité tout en nous expliquant l’histoire de la grotte, les premières explorations mais aussi l’éboulement qui condamne la cavité après 260 mètres, alors que la grotte ( partie non-ouverte au public) se poursuit encore sur plus d’un kilomètre de long. Je suis vraiment ébahie par la beauté des lieux, les parois rocheuses tantôt illuminées et la pureté de l’eau. « Elle est potable ! », nous glisse le guide.

PAS DE VIE, OU PRESQUE

La grotte n’abrite pas de vie, ou presque. Auparavant, des chauves-souris habitaient sur le site mais les visites parfois un peu bruyantes et les faisceaux lumineux des torches les ont poussées à migrer dans la partie reculée de la grotte, interdite au public. Les eaux claires du Lac souterrain de St-Léonard présentent tout de même une forme de vie. Des truites arc-en-ciel ont été introduites, justement, pour vérifier la qualité de l’eau. Elles sont nourries par les guides, au gré des visites. Notre accompagnant leur jette un peu de nourritures et les poissons viennnent rapidement à la surface gober les aliments. La lumière de la torche dessine leurs silhouettes dans l’eau turquoise alors que les rames continuent doucement de caresser la surface. Le spectacle est doux et tous les visiteurs semblent envoûtés par le spectacle et l’environnement si particulier.

On profite de glisser nos doigts pour effleurer l’eau fraîche et s’imprégner un maximum des lieux. Trop vite, nous sommes de retour et notre barque s’immobilise à l’entrée de la grotte. On ressort encore stupéfaits de cette expérience dans un lieu complètement extraordinaire. En remontant, on s’arrête à la boutique. Pour garder une trace de cet beau moment en famille, on achète des pierres vertueuses en pendentifs et en bracelets pour toute la famille.

INFOS PRATIQUES ET CONSEILS

• Le Lac souterrain de Saint-Léonard se trouve dans le Passeport Loisirs (1 entrée offerte pour 1 entrée payante avec le Passeport Loisirs)
• Réservations obligatoires sur le site : info ici
• La grotte est ouverte de mars à novembre
• L’air est constamment à 15 degrés dans la grotte, prenez de quoi vous couvrir
• La visite sur l’eau est assez (trop ?) courte, environ 30 minutes
• Essayez de ne pas trop vous encombrer (lunettes de soleil, sacs, etc) afin d’éviter que des affaires ne terminent au fond du lac..
• Le guide invite aux pourboires à la fin de la visite. On n’avait pas de monnaie sur nous malheureusement, donc prévoyez une petite pièce si vous le souhaitez
• Le lac souterrain organise des événements particuliers dans la grotte, notamment des concerts. Les animations et l’agenda sont détaillés sur le site